ULUGH BEG, savant et éminent astronome (1394-1449).

 

Ce chapitre fait en particulier référence à des communications privées (Schvoerer et Ollagnier, 2009), (Babour Aminov, 2009). 

Gravure contemporaine d'Ulugh Beg observant le ciel, Musée de l'Observatoire Ulugh Beg de Samarcande (M.Schvoerer, 2008).
Gravure contemporaine d'Ulugh Beg observant le ciel, Musée de l'Observatoire Ulugh Beg de Samarcande (M.Schvoerer, 2008).

 

Devenu vice-roi de Transoxiane à 15 ans, sous l'autorité de son père Shah Ruck, Ulugh Beg fut très tôt attiré par l’étude des sciences.  (Krisciunas, non daté), (Waugh, 2002), (Haddad, 2000), (Juhel, non daté).

En 1410 ap J.C., l'éducation du prince fut confiée à l'astronome et mathématicien Qadi Zada al-Rumi, né en 1364 en Anatolie. Celui-ci avait quitté la Turquie, tombée entre les mains de Timour, pour se perfectionner dans les madrasas renommées de Transoxiane et du Khorassan.

Il est plus que probable que Qadi-Zada al-Rumi a encouragé Ulugh Beg à fonder son propre collège. Ulugh Beg fit construire trois Madrasas : à Boukhara, à Gijduvan et la plus grande sur le Régistan à  Samarcande. Celle-ci faisait partie d’un somptueux ensemble architectural qui comprenait des bains, une mosquée, un hospice recouvert d'un dôme magnifique. (Haddad L, 2000)

Les étudiants affluèrent de tout l'Orient pour bénéficier de l'enseignement - théologie, littérature, sciences, etc.- dispensé par les meilleurs professeurs. Parmi eux : Qadi Zada al-Rumi, al-Kashi, l'un des plus grands mathématiciens de son temps et Ulugh Beg lui-même.

La madrasa de Samarcande réunit de nombreux savants et l’apothéose fut le développement de l’astronomie avec la construction de l’Observatoire, où travaillèrent quelques 70 savants.

Les travaux aboutirent à la publication  de tables astronomiques très célèbres « les Tables Sultaniennes (zij-é solTâni, en persan ou Zij-i-Gurgani) », parues en 1437 ap J.C. et améliorées par Ulugh Beg  peu avant sa mort en 1449 ap J.C..