En construction - Under construction

Quelques éléments d'architecture communs à tous les types de bâtiments (religieux, civils et militaires)

 

Quelques éléments d'architecture qu'ils soient structurels et/ou décoratifs sont communs à tous les types de bâtiments : religieux, civils et militaires.

 

Bassin du palais de l'Ak-Saray (XIV-XVème s ap J.C.), Shahrisabz (M.Schvoerer, 2008)
Bassin du palais de l'Ak-Saray (XIV-XVème s ap J.C.), Shahrisabz (M.Schvoerer, 2008)

Les bassins et fontaines

L’eau est essentielle en Asie Centrale, autant au niveau spirituel que dans la vie courante. Cette eau, venant de sources ou de l'irrigation, est présente sous forme de fontaines, caneaux et/ou de bassins que l'on retrouve dans les édifices religieux comme civils. Dans la religion musulmane, l'eau sert à purifier le croyant avant sa prière rituelle. Les versets du Coran lui donnent aussi une valeur bénéfique dans les jardins, qui sont à l'époque timouride synonymes de Paradis. En architecture civile les bassins avaient aussi une fonction de miroir pour mettre en valeur l’édifice/l'ensemble et par son image réfléchie, représenter l’éternité (Brill, 1993).

L'iwan - Le Pishtak

 

L’iwan est une salle voûtée fermée sur trois côtés et ouverte par un arc sur le quatrième. Cet élément peut aussi former le portail d’entrée d’un bâtiment, on l’appelle alors pichtaq (Pougatchenkova, 1981). Originaire d’Iran où il était appliqué aux mosquées, l’iwan se répandit ensuite à d'autres monuments de l’empire timouride : caravansérails, medersas (Registan), palais (Ak Saray), nécropoles (mausolées de Shae Zinda), etc.

Les muqarnas

 

Also called the stalactite or honeycomb, one of the most distinctive Islamic architectural elements used in domes, in domes' transitional zones, in cornices and friezes, in conches above entrances, and on friezes supporting balconies of minarets. Its origin, symbolic meaning, and date of first appearance are frequently debated.


Le passage du plan carré au cercle, formant la base de la coupole, a été l'objet d'une évolution progressive, au cours des siècles.

En Perse, on passe du carré de base à l'octogone, puis au cercle. 

Dans les angles, on crée des triangles, résultant de l'intersection d'une pyramide et d'un cube. Cette disposition pouvait être répétée et on arrivait ainsi à des polygones de huit, seize ou vingt-quatre côtés. En continunt cette répétition, on se rapproche de la courbe de la coupole pour obtenir un système alvéolaire, appelé mouqarna.


Dès que la constrution demandait un encorbellement, cette technique était employée. On la trouve dans les décrochements extérieurs des dôme, des corniches et des couronnements des minarets( trois rangées)


Muqarna : technique de décoration architecturale héritée de l’Iran du 11ème dont le nom désigne les stalactites en arabe. Cet élément décoratif architectural donne impression de suspension dans le vide et de position en saillie (encorbellement). Utilisé à l’origine pour édifier des coupoles rondes sur des bases carrées en multipliant les trompes, il c’est rapidement vu appliqué à but purement décoratif (plafonds, linteaux, frises, chapiteaux, etc.) (fig X et X) (Le Bon, 1974). Cet élément possède un gros défaut, son poids qui peut atteindre plusieurs kilos pour pièce de céramique glaçurée. Fixés avec du plâtre, ce type de pièce ne peut que se détacher de son support

 

Dômes et coupoles

Ce que l’on remarque en premier ce sont les dômes et les coupoles. Le dôme est hémisphérique et recouvre un édifice, alors que la coupole est la partie concave. L’origine de la coupole est ancienne, 250 ans en Iran, en 532 à Byzance qui influencera l’architecture religieuse de l’islam.

Les plus belles coupoles et leurs dômes ont été construits sous le règne de Timur, puis tout au long de la dynastie des Timourides. Le plus beau dôme est celui de Gour Emir à Samarkand, puis les médersas d’Ouloug Beg à Samarkand et Boukhara.

Dôme : nom donné à la partie extérieure de la coupole. Sous les timourides les dômes sont sphériques, coniques, côtelés (bulbeux) (fig X), etc. Ils ne sont pas posés directement sur le corps du bâtiment mais sur des tambours de forme variable (fig X). L’augmentation de volumes et donc de poids des dômes obligea, les architectes à renforcer la structure en construisant plusieurs coques (deux voir trois). Les voûtes se diversifient et se perfectionnent: voûtes ogivales.

Darga

 

Terme persan désignant un vestibule d'entrée. Celui ci devint un élément important sous les Timourides prenant alors des proportions monumentales.

Hasht-Bihisht ("les 8 paradis")

 

Type de bâtiment a plan symétrique radial en 8 parties (comme une étoile à 8 branches) entourant une chambre centrale qui est généralement couverte par un dôme. Ce plan était souvent employé par les Timourides pour les salles de réception, d'audience ou encore pour les tombes/mausolées.

 

Bibliographie succincte

 

- BRILL., E.J, 1993, Encyclopédie de l’Islam, Nouvelle édition, Tomes I à X, editions G.-P. Maisonnneuve & Larose S.A., Paris

- POUGATCHENKOVA A., 1981, Chefs D'Oeuvre D'Architecture De L'Asie Centrale. XIVè - XVè Siècle, Les Presses De L'Unesco, Paris.